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3 juin 2017 6 03 /06 /juin /2017 01:31

Des écrivains réunis cette semaine en France, lors de l’émission la grande librairie, avait été un régal comme toujours. Et chaque fois, la question brulante sur l’acte de l’écriture arrive sur le plateau, telle une fièvre coutumière incontournable. Un des écrivains relatait de la découverte de soi comme clé, concourant à aider les autres; un autre flattait les fameuses expériences inéluctables à vivre, afin de pouvoir répondre à la nécessité de raconter quelque chose. Le sentiment général néanmoins tournait autour de l’idée, selon laquelle tout écrivain est acteur social, pouvant changer le cours des événements et celle de la vie en quelques sortes. C’est curieux, parce que pour moi, écrire ne signifie autrement que produire du rêve, ni plus ni moins. C’est à dire, ramener du spectacle. Posons-nous la question stoïquement, que recherche le commun des mortels, si ce n’est quelque part, une histoire qui permet de le sortir du marasme social et, de la vie quotidienne écrasante qui nous fait souffrance à plus d’un titre ; si ce n’est un récit poignant qui sache le tirer vers l’évasion de soi, le faire rêvasser un instant en le plaçant, comme acteur, un temps soi peu dans une vie autre que la sienne. Faire rêver ! Voila le plus important pour moi en tout cas. Fort heureusement que les soupapes de sécurité existent, d’abord celle du rêve biologique propre à chacun de nous et, celle de la fiction apportée par les créateurs. Autrement, nous demeurerions tous là, à tordre le coup au quotidien puéril, à vouloir le quitter, le tuer à défaut de ne pouvoir le fuir, jusqu'à en devenir des schizophrènes rêvant à yeux ouverts.

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